Extension du PAC : préserver la nature, créer des emplois

Le Parc d’activités de La Croisière en nord Limousin (PAC) s’étend aujourd’hui sur près de 50 hectares, dont 20 sont dédiés aux zones humides, aux espaces verts et à la gestion de l’eau. Face à la saturation du site et à la demande croissante d’entreprises, le SMIPAC* prépare, pour 2027, une extension opérationnelle d’environ 45 hectares au sud du PAC, dont 15 protégeront des zones humides et des milieux naturels sensibles. Pour mener cette opération délicate et légalement encadrée, le SMIPAC* est accompagnée par l’agence d’urbanisme tourangelle SIAM Conseils, spécialiste de l’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès des collectivités. Depuis 2019, l’agence pilote les études environnementales, paysagères et techniques qui encadrent ce futur aménagement. Plus d’explications avec Justine Leleu, urbaniste et cogérante de SIAM Conseils.


Un parc déjà attractif… et bientôt saturé


Situé au carrefour autoroutier stratégique de l’A20 et de la RN145, le PAC créé dans les années 2000, est devenu, au fil des années, un pôle économique majeur du nord Limousin. Il s’étend aujourd’hui sur près de 50 hectares, dont 20 sont dédiés aux zones humides, aux espaces verts et à la gestion de l’eau.


Aujourd’hui, plus d’une quinzaine d’entreprises y sont installées : industrie, logistique, bois, économie circulaire, sociale et solidaire, énergie, agriculture bio… 


L’activité progresse et les cinq hectares encore disponibles atteignent aujourd’hui leurs limites avec l’implantation en 2026, d’une blanchisserie industrielle ou encore le déploiement de l’entreprise LMAT.


L’extension apparaît donc comme une nécessité pour permettre au territoire de continuer à se développer sans perdre en attractivité.


Mais elle se fait selon une logique claire : d’abord comprendre le site, mesurer ses enjeux, puis adapter le projet à ce que le terrain peut réellement supporter.


Avant de construire, comprendre : un travail d’enquête environnementale


Dès 2019, l’agence d’urbanisme SIAM Conseils, en groupement avec le bureau d’études environnementales Thema Environnement, l’agence d’urbanisme et paysagiste TendreVert ainsi que le bureau d’études spécialisé en voirie & réseaux divers Neuilly Selas, entame un vaste travail d’investigation à l’échelle des 70 hectares planifiés initialement dans les documents d’urbanisme:


  • Inventaires écologiques sur quatre saisons ;
  • Relevés botaniques ;
  • Analyses paysagères ;
  • Étude de la topographie et du fonctionnement hydraulique.


« Nous avons rapidement détecté des zones humides, des haies et des milieux naturels sensibles, raconte Justine Leleu. Et le paysagiste nous a alertés : le paysage visible depuis l’A20 est très naturel, très ouvert. Il fallait le préserver. »


À ces enjeux écologiques s’ajoutent des contraintes techniques importantes : un relief très vallonné nécessitant des ouvrages coûteux pour les collectivités et des lignes de voirie trop complexes à développer sur l’ensemble du périmètre initial.


Résultat : le périmètre est réduit à 45,4 hectares, dont 15 hectares de zones humides et milieux naturels préservés.


Un tiers du site restera donc entièrement naturel et agricole.


« Nous avons volontairement réduit la voilure, explique-t-elle. L’objectif est de concentrer l’urbanisation là où elle est possible, et d’éviter les espaces les plus sensibles. »


Extension du PAC : préserver les zones humides, une priorité structurante


Les zones humides sont au cœur du projet. Elles forment un réseau écologique continu et indispensable au fonctionnement du site : infiltration, ruissellement, petite faune, flore spécifique…


« Une zone humide n’est pas forcément un marais visible, rappelle Justine Leleu. Cela peut être une simple prairie qui joue un rôle essentiel dans l’écosystème local. »


Deux règles guident donc l’aménagement :


  1. Ne pas toucher aux zones humides : elles sont exclues du périmètre urbanisable et intégrées comme espaces naturels à préserver.
  2. Maintenir leur alimentation en eau : même après la construction des bâtiments ou des parkings, les ruissellements doivent continuer à les alimenter.


Une démarche claire : Eviter, Réduire, Compenser (ERC)


L’étude d’impact, un document essentiel et obligatoire dans ce type de projet, analyse chaque impact potentiel sur l’eau, la biodiversité, les sols, le bruit ou encore l’artificialisation des sols. C’est un document exigeant, encadré par le Code de l’environnement.


« Notre rôle est de démontrer comment le projet peut être inséré dans le site sans le dégrader. On évite d’abord, on réduit ensuite, et on compense en dernier recours, explique Justine Leleu. »


Cette démarche a conduit à :


  • Réutiliser au maximum les voiries existantes ;
  • Limiter les nouvelles routes à l’essentiel ;
  • Préserver la trame bocagère ;
  • Maintenir la tranquillité du hameau au sud ;
  • Adapter les découpages de parcelles à la topographie.

« L’aménagement doit s’adapter au site, pas l’inverse », insiste l’urbaniste.


Extension du PAC : un projet pour les habitants, les entreprises et le territoire


Pour les habitants, l’extension soulève naturellement des questions : créations d’emplois, de services, paysage, circulation routière, biodiversité…


C’est précisément pour y répondre que la démarche est lente, progressive et transparente.


Pour les entreprises, l’enjeu est tout aussi clair : disposer de terrains adaptés, bien situés, connectés à l’A20 et à la RN145, et prêts à accueillir des activités créatrices d’emplois.


Pour les élus, l’extension constitue un levier majeur de dynamisation du territoire : « Si on veut maintenir des services, accueillir de jeunes ménages, des commerces et soutenir l’emploi local, il faut proposer des solutions de développement, souligne Justine Leleu. C’est un enjeu d’équilibre pour tout le territoire. »


Extension du PAC : un projet au service de la transition écologique


Pour l’urbaniste, ce projet d’extension n’oppose pas économie et environnement, au contraire : « Le PAC accueille déjà des entreprises qui contribuent directement à la transition écologique, souligne-t-elle, comme TIGR, SolAvenir ou Bio Crops Services, une entreprise de séchage de semences agricoles bio. Le parc s’inscrit dans la stratégie nationale pour relocaliser la production, réindustrialiser les territoires et soutenir les énergies renouvelables. »


Elle insiste sur le fait que le projet s’améliore au fil du temps : « On n’a pas attendu le ZAN pour réduire la surface urbanisée. On améliore toujours plus la prise en compte de la biodiversité, on cherche à limiter l’artificialisation des sols, on réutilise autant que possible les voiries existantes pour desservir les nouvelles parcelles.


Aujourd’hui, le PAC se trouve à un “point charnière” : les études se poursuivent, les garanties environnementales se renforcent, et les décisions à venir devront concilier les attentes des habitants, la protection des milieux naturels et les besoins d’emplois et de services. »


« L’enjeu pour le SMIPAC* est clair : préparer l’avenir économique du nord Limousin, en offrant aux entreprises des conditions d’accueil performantes et encadrées, pour leurs salariés et leurs familles, tout en assumant une responsabilité forte vis-à-vis de l’eau, des paysages et de la biodiversité locale », conclut l’urbaniste. 


*SMIPAC : Syndicat mixte du Parc d’activités de La Croisière en nord Limousin porté par les communautés de communes de Bénévent Grand-Bourg, Gartempe Saint-Pardoux, Haut Limousin en Marche, Pays Dunois et Pays Sostranien.

**ZAN : Zéro Artificialisation nette



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